© Jacquelyn Martin Source: AP
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant (photo d'illustration).
Après les propos d'Emmanuel Macron sur la création d'Israël, le gouvernement français a pris la décision d'interdire la participation d'entreprises israéliennes au salon naval Euronaval, qui doit se tenir à Paris du 4 au 7 novembre.
«Le gouvernement français a fait part le mardi 15 octobre à Euronaval de sa décision de valider la participation des délégations israéliennes au salon Euronaval 2024, sans stands ni exposition de matériels», ont déclaré les organisateurs dans un communiqué cité par Reuters.
Cette mesure survient dans un contexte de tensions croissantes entre la France et Israël, exacerbées par les actions militaires israéliennes à Gaza et au Liban. Cette décision touche sept sociétés israéliennes qui avaient prévu de participer à l'évènement, indique la même source.
Dans la foulée, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a accusé Emmanuel Macron de faire «honte» à la France. «La décision de faire une seconde fois de la discrimination à l'encontre de l'industrie de défense israélienne en France aide les ennemis d'Israël en temps de guerre», a-t-il affirmé sur
Armements : les entreprises israéliennes indésirables en France
L'ambassade d'Israël a également communiqué sur sa page X le 16 octobre, disant regretter la décision du gouvernement français, en insistant sur le fait que cela nuisait aux relations bilatérales et entravait les «liens de confiance» entre les deux pays.
C'est la deuxième fois cette année que des entreprises israéliennes sont exclues d'un salon militaire en France. Au mois de mai, lors du salon Eurosatory, le gouvernement avait également estimé que les conditions n'étaient pas propices pour accueillir les entreprises israéliennes, alors qu'Emmanuel Macron exigeait l'arrêt des opérations à Gaza.
«Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l'ONU», aurait lancé le président français lors d'un Conseil des ministres le 15 octobre, selon des propos rapportés par des participants, alors qu'étaient abordés la guerre de Gaza et les combats engagés au Liban.
Une référence à la résolution 181 adoptée en novembre 1947 par l'Assemblée générale des Nations unies, prévoyant le partage de la Palestine en un État juif et un État arabe.
«Et par conséquent, ce n'est pas le moment de s'affranchir des décisions de l'ONU», aurait souligné le président français, en allusion aux tirs ciblant la mission de l'ONU (Finul) déployée dans le sud du Liban, dont Israël exige qu'elle soit redéployée un peu plus au nord afin de pouvoir mener son offensive contre le Hezbollah. Des propos qui avaient notamment provoqué l'ire du chef du gouvernement israélien.